L’UFC 311, organisé dans l'impressionnant Intuit Dome d'Inglewood, a lancé 2025 avec des combats qui valaient le détour. Entre les victoires de Merab Dvalishvili et Islam Makhachev et le retour en force de Jiri Prochazka l’événement avait tout pour séduire. Mais dans les coulisses, ce sont les chiffres des salaires qui ont volé la vedette.
Les chiffres sont-ils vraiment fiables ?
Les chiffres dévoilés par la California State Athletic Commission (CSAC) suscitent la polémique : Islam Makhachev aurait touché seulement 200 000 $ pour défendre son titre, Merab Dvalishvili 500 000 $, et Renato Moicano 250 000 $. Ces montants, relayés par nos confrères de La Sueur, ont fait réagir tout d'abord Farès Ziam, qui combat le 1ᵉʳ février 2025 en Arabie Saoudite. "Impossible", a-t-il lâché en commentaire. William Gomis et Oumar Sy ont aussi exprimé leur scepticisme avec un "Non" et un "Négatif".
Ces doutes sont légitimes : lors de son combat contre Dustin Poirier à l’UFC 302, Makhachev avait empoché 1,7 million $ en salaire de base, dépassant 2,2 millions $ avec les bonus. Pourquoi aurait-il touché si peu à l’UFC 311 ? Quant à Moicano, son salaire de base élevé de 250 000 $ s’explique : il a accepté un combat pour le titre en dernière minute après la blessure de Tsarukyan, sauvant ainsi la soirée.
La réalité derrière les salaires officiels
Les montants dévoilés par la CSAC ne reflètent souvent qu’une partie de la rémunération des combattants. À cela s’ajoutent les bonus de performance, les contrats de sponsoring et surtout les parts des ventes de pay-per-view : en clair, les chiffres officiels ne racontent qu’une partie de l’histoire.
Les champions comme Makhachev peuvent largement dépasser le million avec tous ces revenus cumulés. À l’inverse, d’autres combattants, comme Jailton Almeida ou Serghei Spivac, touchent des montants plus modestes par leur popularité. La polémique des salaires dans le MMA ne date pas d’hier. Depuis que certaines commissions, comme celle du Nevada, ont décidé de ne plus rendre publics les chiffres, la transparence est devenue un vrai problème. Une chose est sûre : Fares Ziam, William Gomis et Oumar Sy ne sont pas les seuls à se poser la question. Et le débat sur la juste rémunération des combattants est loin d’être terminé.
