Avec plus de 30 interdictions et un règlement très stricte, le MMA est aujourd'hui un sport très codifié. Mais cela n'a pas toujours été le cas. Aux débuts de l'UFC, tout était permis, ou presque. Le slogan de l'organisation en 1993 était d'ailleurs équivoque : "Il n'y a pas de règles". De quoi faire comprendre au public ce qu'il allait voir. Et bien évidemment, certains combattants ne se sont pas gênés pour envoyer des coups dans les parties intimes en toute impunité.
Quand Keith Hackney a matraqué les parties intimes de Joe Son
Pourtant interdits lors du 1er UFC en 1993 en compagnie des doigts dans les yeux et des morsures, les coups dans les parties intimes ont été réhabilités un an plus tard lors de l'UFC 2. Un changement surprenant qui n'est pas passé inaperçu aux yeux de certains athlètes. Dont Keith Hackney, qui va s'en donner à coeur joie lors de son combat contre Joe Son.
Devenu célèbre pour son affrontement contre Emmanuel Yarborough, sumotori plus lourd que lui de 190 kilos, à l'UFC 3, Hackney faisait son retour lors du 4e évènement de l'organisation en 1994. En quart de finale du tournoi, il est opposé à Joe Son, lutteur de métier. Emmené au sol et maintenu par la tête, l'Américain va alors tenter de se défaire ce cette étreinte à sa manière en envoyant près de 20 coups dans les parties de son adversaire. Un véritable supplice visuel.
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Un règlement en perpétuel évolution
Le plus impressionnant est certainement la réaction de Joe Son qui ne bronche pas et ne lâche absolument pas sa saisie. Mais ce dernier va finalement s'incliner sur un étranglement assez étrange quelques secondes plus tard. Heureusement, il sera vengé par Royce Gracie, vainqueur de Hackney en demi-finale sur une clé de bras.
En ce qui concerne les coups dans les parties intimes, ils seront définitivement interdits quelques années plus tard par l'UFC. En 2001, les règles unifiées du MMA verront enfin le jour. Ce qui mettra fin à de nombreuses dérives, comme l'utilisation des coups de tête et autres penaltys sur un opposant au sol. Aujourd'hui, le règlement continue d'évoluer, faisant des arts martiaux mixtes l'un des sports de combat les plus codifiés.