À la fin du troisième round, le public de l'UFC 226 est debout, il proteste, ne comprend pas ce qui vient de se passer. Alors qu'ils nous avaient promis une bataille tout aussi courte qu'intense, Francis Ngannou et Derrick Lewis viennent de passer 15 minutes à se tourner autour sans jamais lancer de véritables combinaisons. Surprenant ? Pas tant que ça.
Nous allons commencer par jouer la carte de la sincérité, nous non plus, nous ne l'avions pas vu venir. L'intérêt ici est de montrer que la physionomie improbable du combat était pourtant bel et bien prévisible, nous avions les indices sous le nez, juste à côté de nous.Une belle promotion de l'UFC et des deux combattants poids lourds a réussi à nous éloigner de ces signes évidents.
L'UFC 220 ne pouvait pas être si vite oublié du côté de Francis Ngannou. On lui avait quasiment mis la ceinture dans la main, et Stipe Miocic est venu lui donner l'une des leçons les plus humiliantes de l'histoire de la catégorie des poids lourds. Quand on sait que Francis base son style sur la confiance en soi, on aurait pu se douter qu'il ne chercherait pas directement le KO contre Lewis.
Derrick Lewis est attentiste. Il sait qu'il est meilleur en contre que lorsqu'il lance ses combinaisons en premier. S'il s'était relancé contre Marcin Tybura, sa dernière défaite contre Mark Hunt lui a prouvé que l'épreuve de force n'est pas forcément la meilleure solution. On aurait dû s'attendre à le voir bouger beaucoup et rester hors de portée de Ngannou.
Trop de promotion tue la promotion.