Le 20 janvier 2018, Volkan Oezdemir avait l'occasion d'écrire une nouvelle page de l'histoire de l'UFC en devenant le champion le plus rapide à atteindre la ceinture depuis son arrivée au sein de la plus prestigieuse organisation de MMA au monde. No Time a l'habitude de faire les choses vite : 12 victoires en carrière dès le premier round, 3 victoires à l'UFC en seulement 1 an, dont 2 en moins d'une minute, 1 title shot dans la foulée...
Le combattant mi-lourds à la puissance de frappe hors norme avait fort à faire face à Daniel Cormier, et s'il n'a pas réussi à conquérir la ceinture, il a beaucoup appris de cette expérience. Pour l'occasion, Gentside a eu un accès exclusif à ses deux dernières semaines de préparation.
Un combattant obsessionnel
Si son ascension fulgurante à l'UFC a surpris tous les observateurs, ses proches et partenaires d'entraînement nous ont pourtant confié que Volkan avait sa place parmi les meilleurs de sa catégorie. Obsessionnel, concentré sur ses objectifs, travailleur infatigable... Les qualificatifs pour expliquer le succès de No Time à l'UFC sont nombreux.
Au cours de notre semaine de reportage à Fort Lauderdale (Floride), nous avons eu la chance de vérifier leurs dires. Oezdemir s'entraîne depuis plus de 2 ans au sein de la team de Henri Hooft, coach de striking de légende, qui vient d'ouvrir la Hard Knocks 365 sur les fondations des Blackzilians. Ecole d'excellence, Hard Knocks 365 regroupe plus d'une quinzaine de combattants qui concourent dans les plus grandes organisations mondiales : Luke Rockhold, Michael Chandler, Rashad Evans, Stefan Struve, Michael Johnson, Matt Mitrione... La liste est longue !
La raison d'une telle concentration de talents ? Le coaching d'excellence dispensé au sein de cette équipe. Mario Sperry (jiu-jitsu), Greg Jones et Kami Barzini (lutte), Corey Peacock (préparateur physique) et Chris Algieri (ex-champion du monde de boxe devenu nutritionniste) épaulent Henri Hooft pour accompagner la progression des combattants au quotidien. Tous sont autant investis que leurs élèves, et tous sont d'accord sur un point : Volkan Oezdemir est l'un des plus gros travailleurs de leur salle.
Une étape vers le titre
Pour sa préparation pour le title shot des mi-lourds contre Daniel Cormier, Volkan a disposé de beaucoup plus de temps que lors de ses précédents combats à l'UFC contre Ovince Saint-Preux, Misha Cirkunov et Jimi Manuwa. Malgré un petit souci avec la justice (une altercation dans un bar qui l'a amené au tribunal), le combattant suisse a disposé de plus de 3 mois pour améliorer son niveau en grappling, le point fort de DC, et anticiper physiquement un éventuel combat en 5 rounds.
Dans la forme de sa vie, Volkan y croyait dur comme fer : ce titre, il allait le remporter, et en moins de temps qu'il lui a fallu lors de ses précédents combats, pourtant express ! Hélas, malgré une nette progression au cours des derniers mois, la marche Daniel Cormier était encore trop haute. Combattant bien plus expérimenté (39 ans) et animé d'une volonté de revanche après sa défaite contre Jon Jones (annulée après le contrôle positif de Jones), DC a prouvé que Oezdemir avait encore besoin d'apprendre.
Mais comme l'a répété le Suisse après le combat, ce n'est qu'une étape. La devise Win or Learn s'applique, et il n'a que 28 ans. "Ce titre, je sais que je vais le remporter." En l'ayant côtoyé pendant toute cette fin de préparation à l'UFC 220, on n'en doute pas une seconde.