Entre Jon Jones et l'UFC, c'est une histoire tumultueuse. Depuis qu'il a rejoint la grande ligue en 2008, "Bones" a connu de nombreuses péripéties, entre combats annulés à cause de tests positifs à certains produits, problèmes avec la loi et prises de becs avec les dirigeants. Si tout cela semble s'être apaisé dernièrement, les rapports étaient parfois très tendus. La preuve avec ces messages échangés entre Dana White, président de l'UFC, et Lorenzo Fertita, ancien propriétaire de l'organisation, révélés dans le cadre du recours collectif des combattants aux États-Unis.
Dana White sur Jon Jones : "que ce punk aille se faire voir"
Retour en 2014. À cette époque, Jon Jones est déjà champion depuis 3 ans et est une véritable superstar de l'organisation. Mais il a déjà causé l'annulation pure et simple d'un évènement, l'UFC 151, en refusant de combattre. Alors que l'UFC pousse pour qu'il accorde une revanche à Gustafsson après leur premier combat légendaire, Jones veut quant à lui affronter Cormier. En pleine négociation pour une prolongation de son contrat, il refuse ainsi de signer s'il ne fait pas face à DC. Ce qui va mener à cette conversation entre le président de l'UFC Dana White et Lorenzo Fertita :
Dana White : "Qu’est-ce qui se passe avec Jones ? Est-ce qu'il a accepté ou joue-t-il toujours au c*n ?"
Lorenzo Fertita : "C'est toujours un crétin, mais nous nous rapprochons du but. Je n'ai pas flanché sur l'argent, mais j'ai envoyé la lettre avec un ultimatum."
DW : "Génial. Que ce punk aille se faire voir, Lorenzo. Il a besoin de savoir que nous n’avons pas besoin de lui, sinon il nous foutra encore plus dans la merde qu'il ne l'a déjà fait."
Le recours collectif, un vrai danger pour l'UFC
Ces messages privés ont été dévoilés dans le cadre du recours collectif des combattants actuellement mené contre l'UFC. Pour rappel, cette action a été lancée en 2014 et va passer devant les tribunaux cette année.
Un très gros risque pour l'UFC qui est accusé de divers abus dans les négociations et dans sa manière d'avoir obtenu et gérer son monopole et son monopsone sur le MMA. Si le juge déclare l'UFC "coupable", l'organisation pourrait avoir à dédommager l'ensemble des athlètes ayant combattu sur le sol américain de 2010 à 2017. Cela pourrait être de l'ordre de plusieurs milliards de dollars.