La sonnette d'alarme a été tirée. Dana White, connu de tous comme le président de l'UFC, la plus grande organisation de MMA au monde, ne cesse de chercher à rester sous les feux des projecteurs tout en poursuivant ses activités commerciales. Véritable homme d'affaires, il a récemment participé au rachat de la WWE, l'organisation majeure du catch mondial. En 2023, il a également lancé une organisation de "power slapping" (combat de gifles), qui est rapidement devenue l'un des buisness les plus controversés liés à l'UFC ces dernières années. Les médecins se sont intéressés au phénomène et s'inquiètent sérieusement sur le sujet.
Une étude alarmante
Des chercheurs de l’Université de Pittsburgh, dirigés par le neurochirurgien Dr. Nitin Agarwal et le chercheur postdoctoral Dr. Raj Swaroop Lavadi, ont publié une étude dans le JAMA Surgery, analysant les signes de commotion cérébrale chez les combattants du Power Slap. L’étude, basée sur 78 combats de la première saison, a recensé 333 gifles au cours de 139 séquences impliquant 56 participants.
L’étude révèle que 44 des 56 combattants (soit 78,6 %) ont montré au moins un signe de commotion cérébrale, tandis que 20 d’entre eux ont présenté des signes de « second impact », c’est-à-dire un traumatisme avant la guérison complète du premier. L’étude a également établi une liste des signes de commotion les plus courants, parmi lesquels :
- Instabilité à se relever (68 gifles),
- Absence d'expression faciale (48 gifles),
- Temps de latence pour se relever après un coup (34 gifles),
- Saignements et ecchymoses (11 gifles).
Des signes qui semblent alarmants, où les participants sont obligés de rester sans défense face aux gifles de leurs adversaires. « Les résultats de cette étude suggèrent que le Power Slap peut induire des traumatismes crâniens avec des conséquences à long terme », avertit le Dr. Agarwal.
Des jeunes générations aussi en danger ?
L'impact du Power Slap va au-delà des risques immédiats pour les participants et pourrait aussi toucher les plus jeunes. Le Dr. Lavadi souligne que le slap-fighting n'est plus limité aux adultes : il s'est répandu sur des plateformes populaires comme Roblox, où un jeu de gifles rassemble plus de 5 millions de membres. On constate même que des enfants reproduisent cette pratique dans les cours de récréation.
Ces préoccupations soulèvent de nombreuses questions sur la protection des participants et sur leur capacité à faire des choix éclairés en s'engageant dans ce sport controversé. Attention tout de même au caractère de cette étude qui est l'une des premières et peut être faite de manière subjective par leurs auteurs.