Le chemin vers la gloire est parfois semé d'embûches pour certains sportifs. Pour Francis Ngannou, ce sont des montagnes qu’il a fallu gravir. Avant de devenir champion des poids lourds de l’UFC, le Camerounais a connu un parcours très difficile, passant même par la prison en Espagne. Une dure expérience qu’il a raconté en juin 2020 sur son compte Instagram.
“2013 : il y a 7 ans, nous avons été libérés par la sécurité intérieure espagnole après avoir passé 2 mois en prison pour être entrés illégalement sur le sol européen par voie maritime. Ceci, après avoir tenté pendant un an depuis le Maroc. Je n'avais alors rien d'autre qu'un rêve et la foi de le poursuivre”, expliquait alors le colosse d’1m93 pour 120kg avant de poursuivre :
“Certaines personnes vous diront toujours qu'il est trop tard, que vous n'y arriverez pas, que ce n'est pas fait pour vous, vous diront que vous n'en valez pas la peine, ou que vous ne pouvez pas réussir sans elles (tant que leur vie n'est pas un exemple de réussite lol). Ces voix sont toujours au coin de la rue pour vous faire dévier de votre rêve et de votre destin. C’est seulement vous qui les laissez atteindre votre esprit, mais vous pouvez aussi les rejeter ou ignorer les négativités autour de vous et le faire à votre manière.”
Une enfance d'une extrême pauvreté
Par ce message, le combattant de 34 ans, qui a récemment signé au PFL (Professional Fighters League, une ligue américaine de MMA), force le respect. Né à Batié au Cameroun en 1986, Francis Ngannou a vécu une enfance d’une extrême pauvreté, travaillant même très jeune dans une mine de sable dans des conditions terribles. Fan de boxe anglaise, il a toujours rêvé de migrer en Europe pour devenir un grand boxeur. C’est en 2012 qu’il a choisi de tenter l’exil et de suivre son objectif. Il vit alors ce que des milliers de migrants vivent encore aujourd’hui en tentant plusieurs fois la traversée de la mer méditerranée depuis le Maroc. C’est au bout de la septième tentative que The Predator sera arrêté par les gardes-côtes espagnols et enfermé pendant deux mois à Tarifa, dans le sud du pays.
Il a vécu dans un parking du 12e arrondissement de Paris
Libéré faute d’accord de rapatriement entre l’Espagne et le Cameroun, le boxeur rejoint la France en bus un peu par hasard et passe plusieurs mois à vivre entre des foyers pour migrants et un parking du 12e arrondissement de Paris. Il finira par rencontrer Didier Carmont, membre du Kayjin Club, puis Fernand Lopez, son futur entraîneur qui sera vite impressionné par la force physique et la détermination du Camerounais. Un parcours incroyable.