On a beau s'appeler Francis Ngannou, mesurer 1m93 pour 120 kilos et être champion du monde poids lourd de l'UFC, cela n'empêche pas d'avoir certaines peurs. En convalescence après son opération du genou consécutive à sa victoire face à Ciryl Gane, le Predator a ainsi fait part de sa plus grande crainte dans une interview vérité accordée à RMC Sport. Et contrairement à ce que l'on pourrait penser, il ne s'agit pas de quelque chose lié au sport et au MMA.
Ngannou et sa phobie de l'engagement
Non, Ngannou a tout simplement peur de s'engager, que ce soit sur n'importe quel plan. Une phobie qui le contraint dans sa vie comme il l'a détaillé : "Ma plus grosse peur, je pense que c’est l’engagement. Chaque jour, ce qui m’engage, ce qui me tient. Je n’aime pas vivre en captivité. Dans tous les sens, quand tu m’engages j’ai du mal. Aux États-Unis ils utilisent le système de « credit card » et de « debit card ». La credit card tu l’utilises et tu payes après. Tu t’engages à payer plus tard. Moi je préfère la debit card et j’utilise l’argent qui est directement disponible."
Avant d'enchainer : "Je n’aime pas prendre des engagements mensuels par exemple. Je préfère payer à l’année et m’en débarrasser une bonne fois pour toute. Quand l’engagement est mensuel je n’aime pas, j’ai peur de ce genre de choses."
Son besoin d'être seul
Marqué au fer rouge par son parcours jusqu'à l'Europe, le Camerounais, qui a dormi dans la rue à son arrivée en France, a également confié s'être habitué à la solitude. À tel point qu'il en a désormais besoin pour respirer :
"Il y a des séquelles de mon passé que je ne pourrai jamais effacer. J’aime aussi être seul, ce qui est lié à mon passé. J’ai tellement vécu dans la solitude que je m’y suis habitué. J’ai peur de m’engager socialement, ça me prend beaucoup d’énergie. Quand je vais aux évènements ou en sortie, à un moment il faut que je me retire pour me recueillir. Sinon je m'étouffe. Que je sois seul avec moi-même, sinon je me noie".