C'est une annonce on ne peut plus claire faite par Mikey Musumeci à propos du dopage dans le monde du grappling. L'athlète, ancien champion du ONE, a révélé que l'écrasante majorité des compétiteurs étaient dopés, un secret de polichinelle dans la discipline, qui malgré son explosion n'est pas encore encadrée de manière aussi professionnelle que le MMA. Ayant annoncé la volonté d'aller plus loin avec l'UFC Fight Pass Invitational, l'organisation américaine pourrait bien mettre un coup de pied dans la fourmilière et faire une organisation des plus professionnelles, comme l'UFC, ce qui tirerait vers la haut le grappling en général.
Une star du grappling dénonce le dopage massif dans sa discipline
"99 % du jiu-jitsu est sous stéroïdes",a lancé Mikey Musumeci au média day de l'UFC 310. Le premier athlète signé en exclusivité avec l'UFC Fight Pass Invitational dénonce clairement le dopage dans le milieu du grappling, qui est particulièrement massif et toléré. Ancien champion du ONE et grappleur expérimenté, le combattant américain sait de quoi il parle. En quelques mots, Mikey Musumeci vient de briser l'omerta qu'il peut y avoir dans cette discipline au sujet du dopage, un fléau qui concerne aussi le MMA, mais qui est une discipline mieux contrôlée en ce qui concerne les produits dopants.
L'UFC a décidé de concrétiser son organisation de grappling, le FPI, en fondant un vrai roster. Un investissement d'un géant des sports de combat dans le grappling qui pourrait, selon Mikey Musumeci, grandement servir à purifier la discipline : "J’ai l’impression qu’une grande partie du jiu-jitsu est actuellement très instable. Il y a beaucoup d’éthique et de morales horribles, et j’espère maintenant qu’avec l’UFC nous pourrons changer cela et en faire un sport professionnel", a déclaré le premier grappleur signé en exclusivité à l'UFC Fight Pass Invitational.
Mikey Musumeci milite pour une professionnalisation du grappling
En signant avec l'UFC FPI, Mikey Musumeci ne veut pas seulement s'investir dans une solide organisation, qui pourrait clairement mettre la main sur le grappling en entier, mais également soutenir un vrai projet de militant : professionnaliser la discipline : "L’UFC est une entreprise professionnelle. La manière dont on a pratiqué le jiu-jitsu, c'était de l'amateurisme. Nous sommes vraiment dans cette phase amateur barbare du jiu-jitsu. Maintenant, l'UFC lance quelque chose de professionnel. Je suis tellement heureux qu'ils investissent dans le changement du jiu-jitsu".
À l'heure actuelle, il est difficile pour un regard extérieur de s'y retrouver concernant le monde du grappling, qui est une vraie nébuleuse. Beaucoup d'organisations et de compétitions existent, et ont des règles très différentes, notamment les championnats IBJJF, la fédération internationale, et l'ADCC, l'organisation majeure. Avec, en plus, l'arrivée cette année du Craig Jones Invitational, l'organisation concurrente à l'ADCC, on constate que le monde du grappling est en plein essor, et n'a pas du tout trouvé d'unité.
Si l'UFC investit sérieusement sur le grappling, elle pourrait régner en maitre sur la discipline, et commencer à professionnaliser ce sport, comme elle l'a fait pour le MMA. Mikey Musumeci se verrait bien combattre dans une organisation qui fonctionne à peu près comme l'UFC, avec des ceintures, des tests anti-dopages et aussi une certaine stabilité. Un futur qui semble désormais plus proche que jamais.