Ne lui parlez même pas de la retraite. Teddy Riner en est encore loin. Le quintuple champion olympique en judo n’en a pas encore fini avec son sport. Les Jeux olympiques de Paris 2024 tout juste terminés, la question de savoir si le colosse français remontera sur le tatami, après de longues vacances bien méritées, se pose forcément. Mais à 35 ans, le Guadeloupéen compte repartir pour un tour. Interrogé par le quotidien L’Equipe ce mardi 13 août, le natif de Point-à-Pitre, tout juste rentré d’un voyage express sur sa terre natale, a mis les choses au clair sur son avenir.
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“J’ai récupéré”
“J'ai récupéré. Physiquement, je n'ai plus aucune courbature. Mentalement, je commence déjà à récupérer. J'ai déjà envie de reprendre. Mais c'est important de mentalement récupérer et laisser le corps souffler parce que sinon, on va aller vers une blessure et ça va m'embêter. On repart sur quatre ans pour Los Angeles. Je sais que c'est possible. Je sais que j'ai envie”, a assuré le double médaillé d’or des JO de Paris en +100kg en individuel et en judo par équipes.
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Teddy Riner et l’héritage du sport français
“Si je suis prêt à puiser de nouveau loin ? Oui. C'est peut-être fou ce que je vais vous dire. En fait, quand on met autour de soi des personnes de qualité, qui savent de quoi elles parlent, l'entraînement est plus facile, il y a moins de blessures. Tu ne vas pas dans le mur. Donc là, tu puises beaucoup moins. Je ne veux pas critiquer le passé parce que le passé fait partie de mon futur. Mais si j'avais connu Julien Corvo (son confident et spécialiste de la haute performance, entre autres, ndlr) avant (il est arrivé avant les JO 2021), de Pékin à aujourd'hui, je les aurais tous gagnés.” L’homme aux onze titres mondiaux dans sa discipline n’est donc pas prêt de mettre le kimono de côté. Celui qui a allumé la flamme olympique sait qu’il a vécu quelque chose d’unique lors de cette compétition à la maison. “Là, c'est clair, on a laissé un gros héritage, ça n'a pas touché que la France mais tout le monde. Il y a eu l'envie de se bouger, de réussir, de voir que c'était possible. C'est bon ça !”, lance-t-il. Désormais, place à quatre nouvelles années de travail acharné.