À 34 ans, Gokhan Saki est une véritable légende du kickboxing. Ancien champion des poids lourds légers du Glory, finaliste du K-1, champion de Muay Thaï, bref, Saki représente la crème de la crème des sports pieds poings. En mai 2017, il officialise sa venue à l'UFC. Son premier combat contre Henrique da Silva a été relativement compliqué, mais miraculeusement il s'en est sorti. Son second contre Khalil Rountree à l'UFC 226 a montré à quel point le MMA est un sport différent du kickboxing.
La première raison évidente est que les phases au sol sont présentes en MMA. Il est vrai que l'on peut s'attendre à ce qu'un habitué du kickboxing se retrouve en difficulté contre un lutteur. Là où on se rend vraiment compte de la différence entre les deux sports, c'est que Gokhan a dans ses deux combats, été mis en difficulté en striking, alors que c'est surement l'aspect du game qu'il maîtrise le mieux. On se rend compte que même les similitudes entre les deux sports cachent de multiples différences.
La distance lors des phases debout est différente. En MMA, lors des phases de striking, on doit faire attention aux tentatives de takedown adverses. La défense est également complètement à l'opposé du kickboxing. Avec des gants de 4 onces, impossible de se contenter de bloquer les attaques adverses pour riposter par la suite. Monter sa garde ne suffit pas, il faut amener du mouvement et ne pas rester statique.
Les phases de clinch sont également intéressantes. En kickboxing, elles sont relativement courtes et peuvent être arrêtées à cause des cordes du ring. En MMA, ces phases peuvent durer plusieurs minutes et la cage offre une possibilité de mieux contrôler l'adversaire. Les clinchs amènent également des opportunités de takedowns.
Deux sports totalement différents !
