Kylian Mbappé est un précurseur, et il vient à nouveau de le prouver. Alors que cela n'avait encore jamais été fait dans l'histoire de l'équipe de France, l'attaquant a décidé de boycotter les opérations liées aux sponsors des Bleus. Une décision que le joueur, via ses représentants, a expliqué dans un communiqué de presse transmis à l'AFP. Il invoque notamment des valeurs contraires à l'institution tricolore et à celles des joueurs.
Une prime de match retirée à Mbappé ?
Une prise de position forte du natif de Bondy qui pourrait avoir quelques conséquences. En effet, tous les joueurs de l'équipe de France, Mbappé compris, ont signé une convention dans laquelle il est stipulée qu'ils s'engagent à participer à des évènements relatifs aux partenaires de la Fédération Française de Football.
En échange de cette cession de leur droit à l'image, les Bleus reçoivent une prime de 25 000 euros par match joué. Une coquette somme que Mbappé reverse systématiquement à des associations caritatives, mais qu'il ne devrait pas toucher cette fois-ci en raison de son refus de participer à la journée dédiée aux sponsors.
Le Graët veut discuter, et non sanctionner
Interrogé sur le sujet, le président de la FFF a refusé de parler de crise dans des propos rapportés par la journal l'Équipe :
"Il y aura une lettre des avocats qui va lui être adressée et à son avocate. On va voir point par point ce qui pose problème. On souhaite améliorer les choses et que les gens soient contents, sponsors et joueurs. J'ai confiance en lui. Au niveau joueur, il est incontestable. J'ai eu Didier, tout se passe bien à Clairefontaine. Cela n'a aucune conséquence pour l'avenir. Cela permet à nos avocats de travailler... J'ai confiance en lui. C'est un garçon brillant. Je n'en fais pas une affaire d'État."
Quant aux éventuelles conséquences pour Mbappé, le dirigeant du football français a affirmé qu'il allait échanger avec le joueur durant le rassemblement, préférant éviter les sanctions :
"Tout ce qui est sanctions, ça m'embête toujours. Je n'aime pas ce mot-là. Mais il y aura une conversation. Et il y aura une autre opération avec les sponsors, à la rentrée, avant d'aller à la Coupe du monde. Je vous assure qu'à ce moment-là, tout sera réglé. Il n'y a pas de bras de fer. Les petits soucis, ça fait partie de la vie. Kylian sera sur la pelouse à Marseille et j'espère qu'il va être bon."