Le spectacle a été assuré lors de l'UFC 270. S'affrontant pour le titre de champion du monde des poids lourds, le Français Ciryl Gane et le Camerounais Francis Ngannou se sont livrés un combat acharné, qui s'est soldé par une victoire du dernier nommé. Mais après le temps de l'euphorie et de l'exaltation devant ce duel au sommet, vient celui de la réflexion. Notamment au niveau des salaires gagnés par les deux hommes, jugés comme trop peu importants par la communauté MMA.
Des montants conséquents, mais décriés
Pour avoir pénétré dans l'octogone, Ciryl Gane a perçu 500 000 dollars. Un montant auquel il faut ajouter une prime de sponsoring de 32 000 dollars. De son côté, Francis Ngannou, qui a combattu 14 fois à l'UFC depuis son arrivée en 2015, a touché un salaire de 600 000 dollars, plus un bonus de 42 000 dollars grâce aux sponsors.
Des sommes qui peuvent paraitre conséquentes, mais qui ne représentent en réalité pas grand chose en rapport à ce que l'UFC va gagner grâce à cet évènement. C'est dans ce cadre que de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer les bourses glanées par les combattants au sein de l'organisation numéro 1 des sports de combat.
Ngannou en conflit ouvert avec l'UFC
Pour mettre en exergue ces paies jugées trop basses, beaucoup ont fait le parallèle avec le combat de boxe qui a opposé Tyson Fury à Deontay Wilder l'an passé. Pour cet affrontement suivi mondialement, le Gipsy King et le Bronze Bomber ont respectivement touché 30 et 20 millions de dollars. Soit bien plus que Gane et Ngannou.
Mais ce qui fait surtout débat, c'est le pourcentage des revenus générés par l'UFC qui est reversé aux combattants. En 2020, le New York Post avait révélé que seulement 16% du chiffre d'affaire amassé par l'organisation allait aux athlètes. Une part trop peu importante qui doit être revue à la hausse prochainement.
Ce manque de considération sur le plan financier a déjà été dénoncé par de nombreux sportifs, Francis Ngannou en tête. En conflit ouvert avec l'UFC à ce sujet, le champion du monde des poids lourds n'est d'ailleurs pas certain de combattre à nouveau au sein de la ligue en raison du désaccord sur ce point.
"Nous travaillons énormément pour rentrer dans l'octogone et nous prenons beaucoup sur notre corps pour y arriver. Il est donc normal que nous puissions avoir un accord juste à ce niveau" a déclaré le natif de Batié en conférence de presse après l'UFC 270.