Ennuyeuse depuis plusieurs années, la faute à la domination sans partage du duo Jon Jones - Daniel Cormier, la catégorie des mi-lourds commence à trouver un second souffle. Si des grands noms comme Alexander Gustafsson ou Anthony "Rumble" Johnson ont fait illusion quelques années, la concurrence n'a jamais été rude.
Dans une division vieillissante, les arrivées simultanées du fou furieux brésilien Johnny Walker, blessé à cause de la célébration idiote de son dernier KO, ou du plus sobre mais non moins dangereux Aleksandar Rakic qui vient d'envoyer à la retraite Jimi Manuwa, font le plus grand bien. Et un autre nom est en train d'émerger : Alonzo Menifield.
Une histoire personnelle compliquée
Retirée à sa mère accro aux drogues à l'âge de 11 ans, marqué par la mort de son père lors d'une course poursuite avec la police quelques années plus tard, le jeune Alonzo a eu une enfance plus que compliquée. C'est son adoption par un homme rencontré dans un groupe d'aide pour enfants en difficulté qui va changer la donne et lui permettre de se consacrer ensuite au MMA.
Depuis, Menifield enchaîne les performances remarquables. Cette histoire compliquée a retardé ses débuts pro (il a aujourd'hui 31 ans), mais il en est désormais à 9 victoires en autant de combats, toutes avant la limite (8 KO et 1 soumission). Sa puissance physique impressionne à chaque sortie dans l'octogone.
Cette fois, en ouverture de la main card de l'UFC Minneapolis, il a balayé le vétéran Paul Craig. Ce dernier a tenté d'imposer sa lutte mais n'a pas su maintenir cette montagne de muscles au sol, avant de se faire violemment connecter au sol après un spinning back kick hasardeux. Un nouveau KO retentissant qui vaut à Menifield un bonus de performance de la soirée, comme Francis Ngannou, et qui confirme que son apparition éclair dans les Contender Series (victoire par KO en 8 secondes) n'était pas qu'un feu de paille.