Force est de constater que Jon Jones avait raison depuis le début. Dans la longue rivalité qui l'opposait à Daniel Cormier, le sulfureux champion n'avait qu'un argument à soumettre pour remporter les débats : sa supériorité dans l'octogone.
Depuis la suspension de son rival, DC a enchaîné les performances marquantes. Contre Rumble (deux fois), Gustafsson, qui lui a posé moins de problèmes qu'à Jones, l'ancien lutteur olympique s'est efforcé de prouver qu'il avait l'étoffe d'un champion incontestable. Mais c'était sans compter sur l'ombre toujours plus pesante de Jon Jones.
"Il n'y a pas de rivalité"
À force de voir l'échéance sans cesse repoussée à cause des suspensions de Jones, Cormier s'est convaincu qu'il allait l'emporter. Et on y a cru aussi, pendant deux rounds. Plus agressif, bien plus confiant, DC a montré qu'il avait les épaules pour garder sa ceinture et renvoyer Jon Jones à ses démons personnels. Mais c'était sans compter sur le talent inégalable de ce dernier.
Après le violent KO, son premier en carrière, Cormier a erré dans l'octogone, autant sonné par les coups que l'évidence de la supériorité de son adversaire. Joe Rogan, manquant de tact, a alors voulu l'interroger sur cette désillusion qui risque de le pousser à la retraite, à 38 ans. Et DC a dû reconnaître sa défaite. "Si tu gagnes les deux combats, il n'y a pas de rivalité."