Organisé par Rorion Gracie et Arthur Davie, l’UFC 1 s'est déroulé en un tournoi de 8 hommes sur une soirée. Avec seulement deux règles, l’interdiction de mordre et de mettre des coups dans les yeux. Flaques de sang et os brisés, ce 12 novembre 1993, au McNichols Sports Arena de Denver, aura su faire honneur à ce sport et à l’organisation avec un tout premier combat légendaire.
Sumo contre Savate
Au premier abord, cela peut paraître normal, deux styles qui s’opposent, c’est ce que l'on peut retrouver aujourd’hui dans toutes organisations de MMA. Le problème, c’est le manque de règles. Le champion de savate, Gerard Gordeau, 1m96 pour 94 kg, un vrai colosse ! Qui va passer pour une fourmi à côté de son adversaire, le sumo hawaïen, Teila Tuli, 1m88 pour 200 kg ! Plus de 100 kilos d’écart. Pour aller de pair avec l’absence de catégories, pas de rounds, pas de temps morts ni même de juges.
Cela a été démontré plusieurs fois, le poids peut-être un avantage, mais n’est pas l’ultime facteur de l’issu d’un combat.
David contre Goliath
Le gong retentit et Tuli, ouvre le combat avec un tsukidashi, totalement contré par Gordeau, avec une salve de coups assénés au visage. Le sumo est sonné, il tombe dans les bras du karatéka, qui en profite pour le jeter au sol face à lui.
C’est le premier moment emblématique de l’UFC qui se produit et auxquelles assistent plus de 7800 spectateurs. Roundhouse kick dans la mâchoire du sumo qui est complètement au sol, suivi d’un uppercut a l’arcade. Rien de plus illégal aujourd’hui.
Le combat est stoppé par l’arbitre, Gerard Gordeau est déclaré vainqueur faisant de lui le premier de l’histoire de l’UFC. Teila Tuli s’en sort avec trois dents en moins et une coupure a l’œil.
On comprend mieux la réputation du sport, qui heureusement a changé depuis bien longtemps.