A travers la situation des poids welters, nous allons explorer la stratégie business de l’UFC. Si cette catégorie semble être en concurrence avec les poids légers pour le titre de division la plus excitante de l’organisation, les choses commençaient pourtant à stagner. L’annonce des combats Darren Till - Stephen Thompson et Usman Kamaru - Santiago Ponzinibbio a fait un bien fou à tout le monde. Si l’instauration d’une ceinture intérimaire pour l’opposition Dos Anjos - Covington laisse un peu à désirer, le combat reste intéressant. Au-delà de ça, ces annonces ont mis fin à plusieurs mois de trash-talk entre tous les acteurs majeurs de la catégorie. Si les choses n’ont pas bougé pendant longtemps, cela peut être dû à la stratégie business de l’UFC. Nous allons donc nous poser la question suivante :
L’UFC a-t-il trop développé son aspect divertissement ?
Selon Kamaru Usman, un changement de politique de la part de l’UFC ralenti sensiblement les choses : « Ce business a changé, ce n’est plus les plus forts qui s’affrontent pour devenir le meilleur de la planète. Ce n’est plus l’ancien UFC. Maintenant c’est du divertissement, et tout le monde veut devenir une star sans devoir affronter les plus forts ». Effectivement le trash-talk tend à gagner de plus en plus de terrain sur la performance sportive, ce qui entraîne la réalisation de certains matchup non mérités. Colby Covington ne mérite peut-être pas de combattre Rafael Dos Anjos pour le compte d’une ceinture par exemple. Mais la vraie question est de savoir si cet aspect divertissement est-il nouveau.
On aurait tendance à dire oui plutôt facilement mais les choses sont plus complexes qu’elles n’y paraissent. En effet, si l’on revient à la création de l’UFC et à l’essence même du MMA télévisé, cela correspond comme deux gouttes d’eau au concept de sport spectacle. Plus que la performance sportive, le public venu assister à l’événement veut voir un show. C’est donc grâce à ça que nous avons pu voir des combattants avec un seul gant de boxe, des matchups délirants dépourvus de sens, ou encore des combattants combattre trois fois dans la même soirée.
Oui, l’UFC tend à faire passer le divertissement un peu au-dessus du côté sportif. Mais cette démarche est loin d’être nouvelle. Le côté show, spectacle était déjà là à la création de l’organisation, il est juste un peu de retour alors que l’on était entré dans une aire plus sérieuse. On se doit tout de même de rappeler que le trash-talk de Conor McGregor a fait passer l’UFC dans une autre dimension. On souhaite également que l’aspect sportif reprenne peu à peu le pas sur l’aspect business, mais non, l’UFC peut difficilement trop développer son aspect divertissement.
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