Il y a des performances qui marquent les esprits et sont censées vous garantir une chance pour la ceinture tant votre supériorité parait évidente. La nouvelle victoire express de Francis Ngannou, qui a mis KO Junior dos Santos en 71 secondes en main event de l'UFC Minneapolis, se range dans cette catégorie.
Mais, comme vous le savez si vous suivez l'UFC depuis plusieurs années, rien n'est jamais acquis. La faute à une politique sportive parfois incompatible avec les enjeux marketing de l'organisation, ou à des tensions entre le président Dana White et certains combattants...
Les négociations de tonton Dana
On le sait depuis plusieurs mois, la relation entre le président de l'UFC et Francis Ngannou est loin d'être un long fleuve tranquille. White avait violemment critiqué le Camerounais après sa défaite face à Derrick Lewis, en révélant notamment que le Predator avait pris la grosse tête. À l'époque, Francis avait été surpris d'une telle sortie médiatique, sans comprendre l'origine de ces reproches.
C'est probablement ces tensions qui l'ont éloigné d'une chance au titre malgré sa belle victoire face à Cain Velasquez en janvier. Cette fois, Ngannou a directement pris à partie Dana White au bord de l'octogone, en lui demandant d'affronter le futur vainqueur du duel entre Daniel Cormier et Stipe Miocic. Et la réponse du président de l'UFC laisse planer le doute...
"Oui, on va en parler. Oui. Je veux dire, ces mecs doivent encore combattre. Il doit encore y avoir le combat entre Cormier et Stipe. On verra ce qu’il se passe après ça. Qui gagne. Et s’ils se blessent ? Ou qu’autre chose arrive ?" En résumé : tonton Dana se laisse plusieurs portes de sortie. Probablement parce que Ngannou n'est pas son préféré, mais surtout car il continue d'envisager la possibilité d'une montée de poids d'un certain Jon Jones.
