Malgré sa difficulté à accepter la défaite, Daniel Cormier s'est toujours montré très fairplay lorsqu'il a perdu. Avant de connaître une nouvelle désillusion face à Stipe Miocic, le champ champ n'avait été battu que par un seul homme, Jon Jones.
Malgré deux premiers rounds totalement dominés, DC a progressivement baissé d'intensité pendant que Stipe montait en puissance, inversant la tendance d'un combat qui semblait se diriger vers une nouvelle victoire éclatante de Cormier. Il est revenu sur son gameplan raté en conférence de presse après sa défaite.
"J'ai laissé tomber mes coachs"
Beaucoup d'observateurs n'ont pas compris pourquoi le champion s'acharnait à défier Miocic debout après sa domination totale au sol lors de la deuxième moitié du premier round. Il a reconnu que c'était un mauvais choix, malgré les demandes répétées de ses coachs d'utiliser sa lutte.
"C’était la stratégie. Vous savez, c’est probablement ma plus grande déception d’avoir laissé tomber mes coachs. Ils me suppliaient de lutter, et c’est probablement la chose qui me déçoit le plus. Je n’ai pas fait ce pour quoi j’ai été entraîné, et j’ai l’impression d’avoir laissé tomber mes coachs. Je les ai laissé tomber."
Un peu trop confiant dans son striking
Malgré le bon niveau en lutte de Miocic, Cormier lui était largement supérieur dans ce domaine. Il aurait dû se faciliter le combat en utilisant le même gameplan qui lui avait permis de dominer sans problème Derrick Lewis lors de sa première défense de ceinture. Mais en touchant plus souvent que son adversaire dès le deuxième round, il s'est montré trop confiant.
"Je crois que quand vous commencez à avoir du succès et à placer des coups, vous tombez amoureux de ça. Ça m’a encore fait penser au combat contre Gustafsson, j’avais beaucoup lutté dans le premier round et je ne l’avais pas fait pour les 4 autres, et ils me suppliaient de le faire. Mais ce soir j’ai vraiment payé le prix ultime pour ne pas les avoir écoutés, mes coachs."
Quand on est un ancien lutteur de niveau olympique, on ne joue pas avec le feu ! Pour un combattant aussi intelligent et expérimenté que Daniel Cormier, c'est surprenant. Mais c'est aussi la preuve définitive qu'être dans un octogone pousse souvent à prendre des décisions incohérentes. Et c'est pour ça qu'on aime tant ce sport.