Son histoire, c'est celle d'un surdoué. Celle d'un Bon Gamin qui, en l'espace de 3 ans, a pris d'assaut le monde du MMA pour le mettre à ses pieds. Enfin presque, puisqu'il reste à Ciryl Gane encore 2 étapes à franchir pour se retrouver au sommet de la catégorie poids lourds de l'UFC. La première s'appelle Alexander Volkov, un golgoth russe de 2m01 pour 120 kilos, qu'il affrontera ce samedi 26 juin lors de l'UFC Vegas 30.
En cas de victoire, le natif de La Roche-sur-Yon s'ouvrirait les portes de la seconde étape : un combat pour le titre des poids lourds de l'organisation. Une opportunité que Gane a dans le viseur et qui constituerait une véritable consécration au vu du parcours atypique de celui qui a débuté les sports de combat à 24 ans.
Objectif KO face à Volkov
Après sa dernière victoire à l'UFC face à Jairzinho Rozenstruik, le Français se retrouve ainsi face au plus grand défi de sa carrière. Au sens propre comme au sens figuré : " La particularité de Volkov, c'est qu'il est très grand. Mais je l'appréhende comme tous les combats. Je fais confiance à mon intelligence, je ne me prends pas la tête. Je ne me dis pas que ça va se passer comme-ci ou comme-ça. Je me dis juste que quand je serais dans la cage, mon cerveau va calculer ce qu'il va se passer. On a une stratégie de base, mais on ne sait jamais ce que ça va donner à l'avance. Il y a des choses qui ne se lisent pas dans les vidéos " assure Bon Gamin.
" Il est immense, relance Fernand Lopez, son coach, à propos de Volkov. Ciryl est à 112 kilos alors que lui est à 120. Ca va faire beaucoup de poids à gérer. Mais Ciryl a l'avantage en terme d'allonge. Stratégiquement, l'objectif sera de toucher sans se faire toucher, de manière efficace. Et surtout, on veut finaliser le combat."
Mettre un terme au combat avant la limite par un KO à la Matt Brown ou une soumission, un objectif d'autant plus important avec un potentiel fight pour le titre qui suivrait en cas de victoire face à Volkov. Et pour cela, Ciryl Gane a envie de montrer à l'UFC et au monde entier ce dont il est capable : " J'ai envie de faire mal. J'ai montré pas mal de choses à l'UFC, mais ne n'ai pas vraiment montré que je pouvais frapper, que je pouvais faire la bagarre. Et la bagarre, c'est ce que j'aime à la base."
Le titre des poids lourds de l'UFC dans le viseur
Certainement que la phrase teintée de déception de Dana White après sa victoire contre Rozenstruik au terme d'un combat frustrant résonne encore dans la tête de Bon Gamin. Faire mal pour se faire remarquer et décrocher le title shot, tel est le but. Avec, en ligne de mire, une ceinture des poids lourds de l'UFC qui lui fait de l'oeil : "Ca peut paraitre bizarre, mais au départ, la ceinture n'était pas mon objectif. Au fil du temps, je me suis dit que ça pouvait être sympa" explique Gane.
Les images de la ferveur autour de son ancien compatriote d'entrainement Francis Ngannou, ou encore celles de Charles Oliveira ramenant son titre dans son quartier au Brésil ont fini de convaincre Ciryl Gane de sa volonté :
"Ca m'a fait chaud au coeur et ça m'a vraiment fait plaisir. Et c’est ça qui me donne aussi envie d’avoir un jour la ceinture. C’est vraiment l’émotion, j’ai ressenti l’émotion de l’enfant du village qui ramène la ceinture. J’ai grandi en Vendée, j’ai grandi à Paris donc je connais vraiment beaucoup de monde. J’ai pratiqué beaucoup de sports, donc ça me permettrait de donner un peu à toutes ces personnes que j’ai croisées dans ma vie. Un peu comme une Coupe du Monde, tout le monde est touché. C’est ça qui me ferait plaisir. Gros Champs-Elysées plein et tout pour Ciryl, imagine ! N’importe quoi ! Mais ouais, c’est quelque chose que j’aimerais bien quand même."