Attention au pavé dans la mare. Beaucoup d'entre nous aiment faire des écartés couchés aux haltères pour avoir des pectoraux bien tracés. Même Arnold Schwarzenegger dans sa grande époque avait préconisé de faire ce mouvement. Arnold Schwarzenegger. Mister Olympia et accessoirement icône du bodybuilding moderne. Et pourtant, Jeff Cavaliere vient de détruire le mythe lié à cet exercice dans une de ses vidéos. Le moins que l'on puisse dire, c'est que scientifiquement il n'a pas tort.
Un exercice très mauvais pour les épaules
Les flys aux haltères sont mauvais pour les épaules, et c'est peu de le dire. Le fait de n'avoir aucun support pour les retenir peut vite engendrer l'hyperextension au niveau de l'articulation. Pratiqué sur le sol, il est plus convenable d'exercer ce mouvement car les épaules auront une protection sur laquelle s'appuyer, tout en gardant l'efficacité de l'exercice.
Une obligation de travailler léger
Bien que nous n'avons rien contre le travail sur des poids légers - ce qui est généralement fait pour les épaules - il faut se rendre à l'évidence qu'en plus d'être mauvais pour les articulations, ce n'est pas pratique lorsque l'on cherche à prendre de la masse. Surtout que le point où le muscle est le plus travaillé se trouve en haut du mouvement, là où parfois on soulève du lourd au développé couché.
Cette sensation d'étirement n'est pas celle du pec
A en croire l'anatomie musculaire du corps humain, cette sensation d'étirement du pec lors de l'écarté couché n'est pas celle que l'on pense. En clair, ce n'est pas le muscle pectoral que vous êtes en train de travailler, mais le muscle coracobrachial. Situé juste au dessus du pec, ce petit muscle est lui aussi rattaché à l'humérus mais descend dans le bras.
Faire des flys debout à la poulie
Plutôt que de faire l'écarté couché aux haltères, Jeff Cavaliere préconise de faire des écartés à la poulie. Selon lui, le fait de partir à un angle zéro (entre les épaules et le buste) permet de ne pas entrer en hyperextension en plus de pouvoir travailler avec un poids plus lourd. D'ailleurs le mouvement pourra aussi être allongé dans sa phase concentrique puisque les deux bras vont se croiser, au contraire des haltères. Cet allongement facilite la contraction des fibres ciblées dans les pectoraux.
Travailler debout (ou à genoux) a d'autres bénéfices : celui de travailler tout le corps. Dans un mouvement comme celui des écartés à la poulie, les jambes vont très légèrement être sollicitées pour garder appui au sol, mais aussi la ceinture abdominale afin d'avoir un buste droit et équilibré.
Reste encore que les écartés couchés aux haltères ne sont pas non plus un exercice à bannir absolument. Il s'agit de travailler avec précaution et plutôt en fin de séance avec des poids légers dans de longues séries pour éviter les blessures.