La mémoire musculaire est la faculté de notre corps à enregistrer, de manière consciente ou non certains geste du quotidien. En d'autres termes, notre corps et nos muscles se souviennent d'un stress connu par le passé, afin de s'adapter plus facilement dans le futur.
C'est pourquoi, lorsque l'on perd de la masse musculaire après une période sans sport, elle revient assez rapidement au moment de s'y remettre. Aujourd'hui, les chercheurs vont plus loin et ont même réussi à démontrer que la mémoire musculaire se trouve dans l'ADN.
"Nous avons démontré que les gènes dans le muscle peuvent se libérer de ces informations épigénétiques lorsqu’ils se développent à la suite d’un effort dans le passé. Il est important de noter que ces gènes ne sont pas affectés même lorsque nous perdons de nouveau du muscle, mais que ce processus aide à « changer » le gène dans une plus grande mesure et est associé à une plus grande croissance musculaire en réponse à un effort effectué plus tard dans la vie", explique les auteurs de l'étude dans la revue Nature.
Un avantage pour les anciens dopés
En d'autres termes et en ce qui concerne uniquement la musculation (et le sport en général), nos muscles se souviennent durant une longue période de comment ils ont pû être. Cela va de même pour ceux qui se sont dopés.
"Si l’athlète est pris en flagrant délit et qu’il prend une suspension, il se peut que cette interdiction de courte durée ne soit pas suffisante, car il peut continuer à être avantagé par rapport à ses concurrents, même s’il n’en prend plus, parce qu’il a pris des stéroïdes plus tôt dans sa vie."
Reste encore à savoir désormais, combien de temps mettent le muscle à "oublier" leurs performances passées.