Armel Le Cléac'h dévoile sa préparation pour la Route du Rhum

Avant de partir pour la Route du Rhum, Armel Le Cléac'h s'est confié à Gentside. Le marin breton a dévoilé les secrets de sa préparation avant de traverser l'Atlantique.

Armel Le Cléac'h dévoile sa préparation pour la Route du Rhum
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Armel Le Cléac'h dévoile sa préparation pour la Route du Rhum

Le dimanche 4 novembre sonnera le départ des voiliers de Saint-Malo pour la 40ème édition de la Route du Rhum. Au programme, une semaine de voyage (pour les plus rapides) et la traversée de l'Océan Atlantique pour arriver en Guadeloupe.

L'un des favoris de cette édition n'est autre que Armel Le Cléac'h, skipper Banque Populaire et vainqueur en 2017 du Vendée Globe. Le marin breton a accepté de répondre à nos questions sur la préparation d'une course qu'il n'a jamais gagné. En effet, en 2013 "Le Chacal" avait terminé sur la deuxième marche du podium, devancé par François Gabart.

Proprioception et circuits trainings

Pour cette Route du Rhum 2018, Armel Le Cléac'h s'est préparé depuis presque un an. "La concurrence augmente et ce n'est plus forcément que le bateau qui fait la différence mais c'est aussi beaucoup le marin", nous explique-t-il. Au programme, du physique en salle avec des poids, mais aussi de la proprioception pour renforcer les jambes et l'équilibre sur un bateau qui demande beaucoup d'énergie. "En se professionnalisant il y a une vingtaine d'année la préparation physique est devenue très importante parce nos bateaux sont de plus en plus sollicitants".

Le but de cette préparation est d'être endurant. Car même si la Route du Rhum ne dure qu'une semaine pour les plus rapides, il faut toujours être à 100%. "Pour cela il faut de la résistance, de l'endurance, là on travaille sur des circuits-training en fractionné pour pouvoir améliorer son endurance", confie Armel Le Cléac'h.

Sachets journaliers et micro-sieste

Si le marin est prêt physiquement il doit aussi le rester tout au long de son aventure. Armel Le Cléac'h prévoit à l'avance des sachets journaliers pour se nourrir à bord de son bateau. Au menu, de la nourriture lyophilisée, simple à cuisiner et facile à conserver lorsque l'on n'a pas de réfrigérateur. Mais en fonction des zones où il se trouve, le Breton ne va pas absorber la même quantité de calories. "On va adapter en fonction d'où on se trouve sur le parcours. C'est à dire 3 000-3 500 calories quand il fait chaud, et puis quand on est dans les mers du Sud on est à 5 000 calories".

Les conditions de vie sont donc loin d'une croisière de luxe, sans compter sur les heures de sommeil réduites. Pour tenir le coup, Armel Le Cleac'h se prépare en amont et adapte son sommeil avant de partir. Une fois sur le bateau, impossible de faire une nuit complète, il faut donc faire des micro-siestes. "On dort par tranche de 20 minutes, 25 minutes sur une transatlantique. Ca peut être entre deux heures, quatre heures, cinq heures cumulées sur une journée. C'est très peu mais suffisamment pour pouvoir tenir une semaine de course".

Une fois le départ donné, Armel Le Cléac'h devra affronter la mer, mais aussi la solitude et ses contraintes. En espérant pour lui qu'il réussira à traverser l'Atlantique sans encombre. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il aura tout mis en oeuvre pour y arriver.

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