Si les organisations de MMA se plient la plupart du temps à la réglementation internationale, communément admise, certaines organisations peuvent ajouter des règles spécifiques qui changent la donne du combat. C'est le cas du ONE FC, qui utilise les cartons, à l'instar du football, comme outil d'arbitrage.
Une réglementation spécifique au ONE FC
Tout d'abord issu du Pride, ancienne organisation japonaise devenue culte, l'usage de cartons comme outil d'arbitrage s'est propagée au ONE FC, organisation de sports de combat très en vogue en Asie. Aucune autre organisation de MMA n'utilise les cartons.
La pratique du carton jaune, permet de mettre en garde un combattant pour inactivité ou atteinte au règlement, par exemple après un coup interdit tel qu'un coup donné à l'arrière de la tête. Comme au football, un deuxième carton jaune équivaut à un carton rouge, ce qui disqualifie le combattant et donne d'office la victoire à son adversaire.
De plus, chaque carton reçu, y compris un jaune, équivaut à une baisse de 10% de la prime du combattant, de quoi faire prendre les cartons au sérieux.
Un outil d'arbitrage efficace et marquant
Si cette règle peut paraitre anodine et purement symbolique, le carton a en réalité une véritable utilité pour l'arbitrage et le déroulé du combat. Au-delà de symboliser l'avertissement et le rendre plus marquant qu'une simple mise en garde orale, le carton permet de donner un pouvoir plus important aux propos de l'arbitre, dont le rôle devient beaucoup plus impactant.
Avec les cartons, l'arbitre prend davantage un rôle décisif dans le combat, et peut sanctionner plus durement un combattant inactif qui nuirait au combat, ou un combattant qui ne respecte pas les règles et met son adversaire en danger avec des coups illégaux.
Cette usage des cartons jaunes et rouges n'est donc pas sans intérêt. En donnant plus de pouvoir aux arbitres, le ONE FC pourrait répondre à la problématique des arbitrages trop distants, qui laissent les combattants jouer avec les règles lors des combats.