La fin du combat ayant opposé Cédric Doumbé à Baysangur "Baki" Chamsoudinov au PFL Paris 2 continue de faire parler. L'ancien champion du monde de kickboxing l'a annoncé, il va faire appel de la décision et souhaite que le résultat soit requalifié en "no-contest" (sans résultat) ? Cela peut-il arriver ? Lionel Brézéphin, cadre technique en charge de la fédération française de MMA, a répondu à nos questions sur le sujet.
L'éclaircissement de la FMMAF sur le combat Doumbé-Baki
Tout combat qui se déroule sur le sol français, peu importe l'organisation, est légiféré par la fédération française de MMA. Ainsi, il faut bien comprendre l'organe fédéral est prépondérant dans le cas du combat Doumbé-Baki. Ce n'est pas le PFL qui est en charge d'entériner la décision, mais bien la FMMAF. Dans ce cadre, Lionel Brézéphin a précisé ce qui va se passer consécutivement au recours de Cédric Doumbé :
"On a un arbitre qui nous a laissé un rapport circonstancié où on a le déroulement des évènements. On a après une position du coin Doumbé, on aura aussi une position du coin Baki. Aujourd'hui, requalifier en no-contest, c'est aussi retirer une victoire à Baki. La blessure, ça fait partie de l'élément. Aujourd'hui, est-ce qu'on peut considérer que c'est une blessure à cause d'un élément extérieur parce que c'est une écharde dans le pied ? Est-ce qu'on peut considérer qu'une écharde dans le pied est suffisamment invalidant pour empêcher l'arrêt du combat ? C'est tous ces éléments qui vont être récupérés et analysés pour qu'on puisse dire si ça sera invalidé ou non ?"
La décision de Marc Goddard justifiée pour la FMMAF
Dans le même temps, Lionel Brézéphin a tenu à mettre les choses au clair sur la décision de l'arbitre de mettre un terme au combat. Marc Goddard ayant été tancé par beaucoup, le cadre de la FMMAF a rappelé que l'officiel était dans son droit de prendre une telle décision, en accord avec sa mission d'assurer la sécurité des combattants à l'intérieur de la cage :
"On n'a pas d'interaction entre l'athlète et l'arbitre en MMA. C'est à dire que si on a une interaction, c'est qu'il y a vraiment quelque chose qui ne va pas, quelque chose de grave entre guillemets. Donc la question de l'athlète à savoir "J'ai quelque chose qui me gêne", Goddard lui dit "est-ce que tu peux continuer ?". L'athlète doit répondre si oui ou non il peut continuer. On est dans une argumentation. Si ce n'est pas suffisamment clair pour l'arbitre qui est un arbitre anglophone, l'arbitre estime que l'athlète est invalide et qu'il n'est pas en mesure de continuer et de pouvoir se défendre. Et c'est pour ça que le combat est arrêté."
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