Faisant actuellement régner la terreur sur l'Europe suite à l'invasion lancée en Ukraine, Vladimir Poutine s'affiche comme un personnage froid et austère, voulant à tout prix parvenir à ses fins. Des traits de personnalité que le locataire du Kremlin a développés durant son enfance délicate menée en grande partie dans la rue, au centre de Leningrad. Ayant grandi dans un "kommunalka", un genre d'appartement communautaire, le Président russe n'était alors "qu'une petite frappe" selon ses dires.
Vladimir Poutine le bagarreur
Contraint de subsister dans un environnement violent, celui que l'on surnommait alors Volodia s'adapte à son univers. Mauvais coups, combats de rue, il mène alors une vie de "petite canaille" comme il le décrivait dans la seule interview où il s'est exprimé sur son passé. Il confesse alors avoir "un caractère bagarreur", bien qu'étant "très chétif".
C'est dans ce cadre qu'il décide, à 11 ans, de débuter la boxe. Mais lors d'une de ses premières séances d'entrainement, il se fait casser le nez. Il décide ensuite de rejoindre une petite salle où il apprend le judo (dont il est devenu ceinture noire), puis le sambo. Deux arts martiaux salvateurs, et surtout la découverte d'un mentor en la personne de son entraineur Anatoli Rakhline, qui va "le sortir de la rue".
Sang, sueur et travail dur
Il a joué dans ma vie un rôle décisif.. C'est Anatoli Solomonovitch qui m'a sorti de la rue. Si je n'avais pas commencé à faire du sport, je ne sais pas comment ma vie aurait tourné", martèle Poutine dans la biographie de son entraineur.
Aux côtés de ses petits camarades d'entrainement, il apprend alors les valeurs des arts martiaux. Et façonne un caractère déjà bien trempé, comme le racontait Rakhline : "Quand l'un arrivait en retard à l'entraînement, les autres l'entouraient très fort avec leurs ceintures de kimono. Cela touchait fortement leur ego. Volodia avait horreur de ça. Ce n'était pas le garçon dont on se moquait".
Et si le dirigeant continue de pratiquer et de s'entretenir physiquement, il a aujourd'hui une vision bien plus froide des sports de combat. "C'est une philosophie.On respecte les anciens, l'adversaire, mais il n'y a pas de faibles. Le karaté, c'est comme du ballet, or le sport est lié au sang, à la sueur et au travail dur..."