La boxeuse Imane Khelif est, malgré elle, au centre d’une grosse polémique lors de ces Jeux olympiques de Paris. En cause, son taux élevé de testostérone. L’Algérienne a été attaquée sur les réseaux sociaux par de nombreux internautes qui la comparent à un homme. L’abandon de l’Italienne Angela Carini, qui a jeté l’éponge au bout de 46 secondes après un coup reçu contre Khelif, a mis le feu aux poudres et a fait entrer la controverse dans la sphère politique, le ministre de l’intérieur transalpin s’emparant de l’affaire. RMC Sport a voulu savoir si la combattante maghrébine bénéficiait vraiment d’un avantage physique et de puissance, mettant même en danger ses adversaires. Et si elle devait, éventuellement, concourir dans la catégorie homme.
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“C’est déjà suffisamment compliqué pour elle dans la vie quotidienne”
Pour cela, la Française Emilie Sovinco,qui a affronté l’Algérienne de 25 ans au printemps, a été interrogée. “Moi, j’ai une position assez neutre sur le sujet, puisque je connais les protagonistes depuis plusieurs années. Ça m’attriste qu’on en arrive à de telles extrémités. Pendant une compétition, c’est bien de laisser les athlètes un peu tranquilles, même si je comprends que derrière les gens se posent des questions. Il y a beaucoup d’amalgames. C’est un peu le flou artistique et là ça tombe sur Imane, même si ce n’est absolument pas la seule. Elle est un peu le fer de lance malgré elle. Ça me fait de la peine. Ce n’est pas nécessaire. Elle a le physique qu’elle a, c’est comme ça. C’est déjà suffisamment compliqué pour elle dans la vie quotidienne.Imane est née femme, il n’y a pas de débat là-dessus. Il n’y a pas eu de choix de sa part comme d’autres athlètes ont pu le faire.”, a lancé la Tricolore à RMC Sport.
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“Dans ma carrière, ce n’est pas la femme qui m’a frappé le plus fort”
Pour elle, Angela Carini a exagéré la situation et est une habituée des réactions disproportionnées. La Française assure qu’Imane Khelif se trouve au milieu d’une guerre entre L’IBA (la fédération internationale de boxe), qui a offert une récompense comme si elle était championne olympique à Carini suite à son abandon, et le CIO, qui soutient l’Algérienne. Emilie Sovinco a affronté cette dernière récemment et se souvient d’”un combat tactique, à la touche”. “Dans ma carrière, ce n’est pas la femme qui m’a frappé le plus fort”, rajoute-t-elle. “Elle a un physique plus masculin que la plupart des femmes, c’est évident. On a tous des yeux, on le voit. Je la connais depuis 2018 et elle a toujours eu un physique plutôt sec. C’est sa morphologie. Elle est plus plate que la moyenne, avec moins de poitrine, mais je n’ai aucun doute sur sa féminité. On se côtoie, on va aux pesées, je l’ai vu en sous-vêtements, c’est une femme.” La boxeuse française avoue qu’elle a hésité à accepter de défier la demi-finaliste des JO de Paris mais que tout s’est finalement bien passé.
