C’est le grand jour pour Sofiane Oumiha. Le jour d’une vie. Le boxeur français est en finale des Jeux olympiques de Paris et peut réaliser son rêve, celui de remporter cette médaille d’or qui manque tant à son palmarès. Après avoir obtenu l’argent à Rio en 2016 et connu une énorme désillusion à Tokyo en 2021, en se faisant sortir dès son entrée en lice alors qu’il était favori de la compétition, le natif de Toulouse a l’occasion d’enfin monter au sommet de l’Olympe. Il pourrait ainsi rejoindre Brahim Asloum et Tony Yoka, les deux seuls champions olympiques tricolores de la discipline. Le premier des deux est au commentaire de ses combats sur France Télévision et vibre à chacun de ses coups distribués et le deuxième n’a pas manqué une seule minute de ses duels dans le ring depuis les tribunes de l’Arena Nord de Villepinte.
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Une finale à RG, devant son ami
C’est cette fois à Roland-Garros, là où Tony Yoka a déjà combattu à plusieurs reprises, que Sofiane Oumiha jouera son destin face au Cubain Erislandy Alvarez Borges (-63,5kg). "On a un petit défi entre lui et moi, glisse le poids lourd. Sofiane a à cœur d’être le meilleur palmarès de la boxe amateure en France. Il a été trois fois champion du monde, mais il n’est pas champion olympique. C’est quelque chose qu’il doit aller chercher. Oui, ça me ferait plaisir qu’il me dépasse. Bien sûr. J’ai envie d’agrandir cette équipe. Pour l’instant, on est tous seuls avec Brahim. J’ai envie qu’il y ait d’autres médailles d’or français", a d’ailleurs expliqué le poids lourds français au sujet de son ami à RMC Sport.
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“Pour lui, c’est limite normal d’être en finale”
Triple champion du monde (2017, 2021, 2023), médaillé d’or aux Jeux méditerranéens (2013) et médaillé d’or aux Jeux européens (2023), Oumiha possède un palmarès déjà très fourni mais il manque encore une ligne à écrire. "J'ai vu arriver Sofiane, il a toujours été fort, avec un super style, glisse le héros de Rio, de trois ans son aîné. Mais à un moment donné, il a fallu qu’il passe un cap en se disant: ‘Il faut que je bosse’. Les Jeux olympiques, ce n’est pas les championnats du monde, c’est le Graal en boxe. Il fallait qu’il s’arrache et là, j’ai vu que ça fait deux ans qu’il cravache. Pour lui, c’est limite normal d’être en finale. Maintenant, on va voir s’il est le champion qu’il prétend être. Il a toujours été un peu dans l’ombre avec ses médailles. Il a fait une magnifique médaille d’argent à Rio, mais derrière, il y avait Estelle (Mossely, son ancienne compagne) et moi, donc forcément on a pris toute la lumière." Reste plus qu’à réaliser son rêve.