Attendu pour se relancer après ses défaites contre Bakole et Takam, Tony Yoka a échoué. Face à Ryad Merhy ce samedi 9 décembre, le Français n'aura jamais réussi à prendre le dessus, se faisant battre à la décision unanime des juges au terme d'un combat difficile. Une nouvelle contre-performance que les stars de la boxe anglaise ont commenté.
Souleymane Cissokho y croit encore
Ami de Tony Yoka et capitaine de la Team Solide aux Jeux olympiques de Rio en 2016, Souleymane Cissokho était présent dans l'enceinte de Roland-Garros pour soutenir son compatriote. Invité de l'émission Les Grandes Gueules du Sport le lendemain sur RMC, le pugiliste a donné son analyse du combat : "Tout dépend de la façon dont on voit le combat. C’est vrai que Tony a lancé beaucoup de jabs, mais Merhy a été beaucoup plus précis, beaucoup plus puissant. Je pense honnêtement que Ryad est un peu au-dessus sur ce combat."
Avant d'enchainer : "Aujourd’hui il y a un gros travail mental à faire, mais Tony a toutes les capacités pour être parmi les meilleurs poids lourds. Honnêtement je pense que sur ses trois défaites, les adversaires de Tony n’ont pas été meilleurs que lui. Tony s’est battu lui-même. Tony reste un excellent boxeur, mais aujourd’hui il boxe face à l’ombre de lui-même, c’est le souci. Après, arrêter, non. Tony est encore jeune, les poids lourds sont une catégorie à maturité tardive. Il va se remettre en question, il va travailler, peut-être qu’il va encore changer de staff, je ne sais pas. Mais Tony, il vit pour la boxe. Arrêter, ce serait vraiment très dommage."
Brahim Asloum très dur
Lui aussi présent pour soutenir Yoka, Brahim Asloum s'est exprimé dans un entretien accordé à 20 Minutes à l'issue de la défaite. Et l'ancien champion du monde a révélé avoir échangé avec le poids lourd dans les vestiaires, ne mâchant pas ses mots :
"J’ai été le voir dans le vestiaire, je lui ai juste dit un truc : ''Ecoute, si tu as perdu, c’est de ta faute. Contre Bakolé ou Carlos (Takam), tu as subi, tu as pris une fessée. L’apprentissage est différent. Mais là, tu ne peux t’en prendre qu’à toi. Tu perds de deux points. Si tu gagnes deux rounds, il y a match nul et déjà, on ne parle plus de la même chose ''. Et si tu en fais un petit peu plus, tu gagnes le combat. En tant que champion olympique, tu n’as pas le droit de faire le minimum quand tu es critiqué et que tout le monde veut ta tête."