C’est une affaire qui ne risque pas de se terminer avec la fin des Jeux olympiques ce 11 août. Le cas Imane Khelif continue de faire énormément de bruit et de diviser le monde de la boxe. Ce lundi, c’est la fédération internationale de boxe (IBA) qui a organisé une conférence de presse à Paris pour attaquer le CIO (Comité International Olympique) et s’en prendre encore à la boxeuse algérienne et à la Taïwanaise Yu Ting Lin, elle aussi athlète hyperandrogène. L’IBA, par la voix de son PDG Chris Roberts, a réaffirmé que les deux combattantes avaient été soumises à deux tests sanguins, l'un en 2022 et l'autre en 2023, dont les résultats "rendent les deux femmes inéligibles".
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Une guerre IBA et CIO qui ne s’arrêtent pas
Le Docteur Ioannis Filippatos, ancien président du comité médical de l'IBA, a confirmé les dires de l’organisation en expliquant que “les résultats (du test) suggèrent que les boxeuses sont des hommes.” Les journalistes présents à cette conférence ne semblaient pas convaincus par ces propos et ont voulu la preuve écrite des examens réalisés. Le médecin est apparu offusqué par les demandes de la presse et a reçu l’aide de Chris Roberts. “Nous ne sommes pas en capacité de révéler les résultats des tests sanguins, mais vous pouvez lire entre les lignes, a lui poursuivi Roberts. Hier soir (dimanche) et ce matin nous avons reçu des lettres des Comités nationaux olympiques d’Algérie et du Taipei chinois. Nous vous informons que nous ne pouvons révéler aucune information sur les deux boxeuses. Vous pouvez voir ce que cela veut dire, lisez entre les lignes”, a-t-il lancé, dans une scène hallucinante.
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Le CIO soutient toujours ses deux athlètes
Également présent via visioconférence, le sulfureux président de l'IBA, Umar Kremlev, a accusé le CIO de “détruire le sport féminin”, et visé sans détour son président Thomas Bach, qu'il a qualifié de “sodomite en chef”. Ce dernier a réaffirmé son soutien à Imane Khelif (-66kg) et Yu Ting Lin (-56kg) durant ces JO de Paris. Les deux boxeuses, qualifiées pour les demi-finales de la compétition, possèdent des taux élevés de testostérones, mais pas de quoi les disqualifier selon les instances olympiques, au contraire de l’IBA qui les avait exclues de ses compétitions. Les deux athlètes sont, malgré elles, au centre d’une guerre entre les deux fédérations et d’un abattage médiatique et politique invraisemblable.