Avec son frère Wladimir et le président Volodymyr Zelensky, Vitali Klitschko symbolise la résistance ukrainienne face à l'invasion de la Russie. Ancien champion du monde de boxe anglaise reconverti comme homme politique, le maire de Kiev est prêt à tout pour protéger sa ville et son pays. Une tâche ardue pour celui qui doit garder la face malgré les circonstances. Mais au cours d'une interview accordée à Alexandre Delpérier, l'homme de 50 ans a confié qu'il craquait régulièrement face aux scènes auxquelles il est confrontées au quotidien.
Les larmes de Vitali Klitschko
"J’ai pleuré ce matin, je pleure tous les jours" lance-t-il. Avant de se remémorer la cause de ses larmes : "Un peu plus tôt, une femme est venue me voir, avec son enfant, après une attaque de roquettes. Ils n’ont pas d’argent, plus de toit, et ne savent pas quoi faire. (…) J’ai pleuré avec elle".
Se sentant impuissant devant les récits et les requêtes des Ukrainiens démunis, la légende du Noble Art a rapporté sa difficulté à faire face à cela : "Pour être honnête, j’ai beau être âgé et fort, c’est dur d’écouter ces récits, de faire face aux émotions des gens".
Prêt à mourir sur le front
Toujours est-il que celui qui a lancé un appel à Emmanuel Macron la semaine dernière reste mobilisé sur le front aux côtés des autres soldats. Un rôle qu'il ne fuit pas et qu'il compte bien endosser jusqu'au bout, comme il a révélé dans la suite de l'entretien :
"Mon père m’a appris que c'est un privilège pour un homme de pouvoir défendre son pays, de mourir pour lui. Si mon pays a besoin que je donne ma vie pour le défendre, je suis prêt à la lui donner".