Une fois, c'est un simple hasard. Deux fois, c'est une coïncidence. Six fois, c'est une loi ! Les équipes qui débutent les penalties ont déjà un pied au tour suivant. Flashback. 2002, quart de finale, Corée du Sud – Espagne. Pile, les Asiatiques ouvrent les hostilités. Et crac, l'Espagne est éliminée. 2006, huitième de finale, Ukraine – Suisse. Face, messieurs les Ukrainiens, tirez les premiers. Patatras, les Suisses rentrent à la maison. Quarts de finale, même rengaine, Allemagne-Argentine, Portugal-Angleterre : pile, puis face, good bye England, adios Argentina. Et on ne reviendra pas sur la douloureuse finale. Et dire que nous avons tous en chœur blâmé le malheureux Trezeguet d'avoir frappé la barre lors de sa tentative. Le vrai responsable, c'est le tirage au sort. Plates excuses David.
Les joueurs ont en fait su que cette finale était perdue au moment où la pièce est retombée, du mauvais côté. Pour de sombres raisons médiatiques, ils ont alors dû feindre de vivre un moment de terrible tension tout au long de la séance, mais le mal était déjà fait. Avis au huit dernières formations en lice en Afrique du Sud, une séance de tirs au but, ça se prépare… à pile ou face.